symptômes sevrage alcool: guide complet et utile

Arrêter de boire quand on est dépendant, ce n'est pas juste une question de volonté. C'est avant tout une épreuve physique et psychologique intense. Le corps, habitué à fonctionner avec de l'alcool, se rebelle quand on le lui retire. C'est ce qu'on appelle le sevrage, et les réactions qu'il provoque — tremblements, anxiété, nausées — sont le signe que votre système nerveux est en état d'alerte maximale, essayant de retrouver un équilibre perdu.

Mais que se passe-t-il vraiment dans votre corps ?

Pour bien comprendre, imaginez que votre système nerveux est un moteur de voiture. L'alcool, c'est un peu comme si vous conduisiez en permanence avec le pied sur le frein. Il ralentit tout, calme l'activité de votre cerveau. Pour continuer à avancer normalement malgré ce frein, votre cerveau s'est habitué à appuyer beaucoup plus fort sur l'accélérateur.

Quand vous arrêtez l'alcool d'un coup, c'est comme si vous lâchiez brutalement la pédale de frein, mais que votre pied restait écrasé sur l'accélérateur. Le moteur s'emballe. C'est exactement cette hyperactivité qui déclenche la cascade de symptômes du sevrage alcoolique.

Le déséquilibre chimique qui explique tout

Ce phénomène est en fait une simple histoire de chimie dans votre cerveau, orchestrée par deux messagers principaux :

  • Le GABA, c'est votre "frein" naturel. Il calme les choses. L'alcool booste son effet, d'où la sensation de détente.
  • Le glutamate, c'est votre "accélérateur". Il stimule l'activité cérébrale. Pour ne pas être trop ralenti par l'alcool, votre cerveau en produit beaucoup plus que la normale.

Lorsque l'alcool disparaît, le frein (GABA) redevient moins efficace, mais l'accélérateur (glutamate) est toujours à fond. Ce déséquilibre crée une véritable tempête dans votre système nerveux, provoquant anxiété, tremblements, et dans les cas les plus graves, des complications dangereuses comme les crises d'épilepsie.

Il est crucial de comprendre cela : le sevrage n'est pas une faiblesse morale. C'est une réaction physique violente et prévisible de votre corps qui se bat pour retrouver son équilibre. C'est précisément pour cette raison qu'arrêter seul, sans aide médicale, peut être très risqué.

Quand les premiers signes se manifestent-ils ?

Cette réaction en chaîne ne se fait pas attendre. En Belgique, on constate que les tout premiers symptômes du sevrage peuvent apparaître dès 6 à 24 heures après le dernier verre, surtout chez les personnes qui buvaient beaucoup et depuis longtemps.

Les premiers signaux d'alerte sont souvent des tremblements des mains, un cœur qui bat la chamade, des sueurs, des nausées ou encore des difficultés à trouver le sommeil.

L'intensité de ces symptômes varie énormément d'une personne à l'autre. Tout dépend de la durée et de la quantité de la consommation passée. Reconnaître le symptôme alcoolique en manque est le premier pas pour traverser cette période difficile en toute sécurité. C'est cette compréhension qui permet de chercher l'aide adaptée, transformant ce qui pourrait être une épreuve dangereuse en une véritable première étape vers la guérison. Chaque corps est différent, mais le mécanisme de base reste le même : un système nerveux qui crie à l'aide.

Le déroulement des symptômes, jour après jour

Savoir à quoi s'attendre, et à quel moment, est une des clés pour traverser un sevrage avec plus de sérénité et de sécurité. Les symptômes du sevrage alcoolique ne déferlent pas tous en même temps ; ils suivent une chronologie assez prévisible, même si leur intensité varie beaucoup d'une personne à l'autre. En comprenant ce calendrier, on peut mieux se préparer, guetter les bons signaux au bon moment et surtout, savoir quand l'aide médicale devient vitale.

Pensez à ce processus comme à une randonnée en montagne. Les premières heures sont une pente douce, puis l'ascension devient raide et exigeante, jusqu'à un pic critique. Ensuite seulement commence la descente, progressive et apaisante. Chaque étape a ses propres défis.

Cette infographie vous donne une vision claire et simplifiée de cette chronologie, en soulignant les phases les plus importantes du sevrage.

Infographie illustrant la chronologie des symptômes de sevrage alcoolique : tremblements (main), cerveau alerte et cœur calme.

Elle montre bien comment les symptômes évoluent : des tremblements du début à une phase d'hyperactivité intense du cerveau, avant de laisser place, après une semaine, à un retour progressif au calme.

Les 6 à 12 premières heures : le début de l’agitation

Dès les premières heures après le dernier verre, le système nerveux, qui n'est plus "calmé" par l'alcool, commence à montrer des signes d'hyperactivité. C'est le début de l'ascension.

  • Anxiété et nervosité : Une sensation diffuse de malaise ou d'inquiétude s'installe. Il devient difficile de rester tranquille.
  • Légers tremblements : C'est souvent le premier signe physique évident. Les mains se mettent à trembler légèrement. Ce n'est pas encore spectaculaire, mais c'est un signal clair.
  • Sueurs et nausées : Le corps réagit. On peut se mettre à transpirer sans raison, et les maux de ventre ou les nausées sont fréquents.

À ce stade, on pourrait croire à une grosse gueule de bois. Mais en réalité, c'est le signal de départ de la lutte du corps pour retrouver son équilibre.

De 12 à 48 heures : la phase critique s’installe

C'est pendant cette période que les choses s'intensifient vraiment. Le corps est en pleine tempête et les risques de complications augmentent. Les tremblements peuvent devenir si forts qu'il est impossible de tenir un verre d'eau sans le renverser.

L'anxiété, elle, peut se transformer en véritables crises de panique. C'est aussi à ce moment que des symptômes plus graves pointent le bout de leur nez.

C'est entre 24 et 48 heures après le dernier verre que le risque de crises d'épilepsie est au plus haut. Une crise convulsive est une urgence médicale absolue, signe d'un sevrage sévère.

D'autres signaux d'alerte peuvent apparaître :

  • Le rythme cardiaque s'accélère et la tension artérielle grimpe.
  • Une légère confusion mentale peut s'installer.
  • L'irritabilité est à son comble, avec de brusques sautes d'humeur.

Une surveillance attentive est cruciale durant cette phase. Chaque nouveau symptôme, chaque aggravation doit être prise très au sérieux. Pour aller plus loin sur ce sujet, n'hésitez pas à lire notre guide sur la durée du sevrage alcoolique qui détaille ces étapes.

De 48 à 72 heures : le pic du danger

Cette fenêtre, entre le deuxième et le troisième jour, est la plus redoutée et la plus dangereuse. C'est là que peut survenir la complication la plus grave du sevrage : le delirium tremens (DT). Même s'il ne touche "que" 3 à 5 % des personnes en sevrage, il peut être mortel sans une prise en charge médicale immédiate.

Le delirium tremens, c'est un état de confusion mentale extrême, accompagné de symptômes très impressionnants.

  • Hallucinations : La personne voit, entend ou sent des choses qui n'existent pas. Ces hallucinations sont souvent terrifiantes (insectes sur la peau, bruits menaçants…).
  • Désorientation totale : Elle ne sait plus où elle est, quel jour on est, et ne reconnaît parfois plus ses proches.
  • Agitation extrême et fièvre : Le corps est littéralement en surchauffe, physiquement et mentalement.

Il faut bien comprendre que l'apparition de ces signes est une urgence vitale. Il ne faut pas attendre : l'hospitalisation est impérative.

Au-delà de 72 heures : vers l'apaisement

Une fois ce cap critique des trois jours franchi, les symptômes physiques les plus violents commencent enfin à s'atténuer. Les tremblements diminuent, le cœur se calme, et le risque de complications graves chute de manière significative. La descente de la montagne a commencé.

Mais la bataille n'est pas finie pour autant. On entre dans la phase "post-aiguë", où les symptômes psychologiques peuvent s'installer durablement. L'anxiété, les insomnies, la fatigue ou une humeur dépressive peuvent persister des semaines, voire des mois. C'est une période de grande vulnérabilité, où un soutien psychologique et un bon suivi sont essentiels pour éviter la rechute et reconstruire un équilibre solide.

Reconnaître les symptômes du sevrage, des plus légers aux plus sévères

Les symptômes du sevrage alcoolique ne se présentent pas tous avec la même force. Apprendre à les distinguer est crucial pour bien évaluer la situation et réagir de la bonne manière. Pensez à un thermomètre : une petite fièvre est désagréable, mais une température très élevée devient une urgence. C'est exactement la même chose pour le sevrage.

On peut diviser ce processus en trois niveaux de gravité. Ça commence par des signes avant-coureurs, souvent discrets, et ça peut aller jusqu'à des manifestations critiques qui nécessitent une aide médicale immédiate. Comprendre cette progression, c'est se donner les moyens de ne jamais prendre à la légère un symptôme qui pourrait être dangereux, pour soi ou pour un proche.

Une main tient une tasse de café près d'un mouchoir froissé et d'une balise rouge, évoquant une urgence ou un malaise.

Les symptômes légers : une « gueule de bois » qui n’en finit plus

Au tout début, les symptômes peuvent facilement être pris pour une grosse « gueule de bois » ou un simple coup de fatigue. Ils se pointent généralement dans les 6 à 12 heures qui suivent le dernier verre.

Même si on les qualifie de "légers", ces signaux sont en fait la première sonnette d'alarme tirée par votre corps. Ils montrent que votre système nerveux commence à s'emballer maintenant que l'alcool n'est plus là pour le calmer.

  • Maux de tête tenaces : Une douleur qui pulse dans la tête et qui ne part pas, même avec des antidouleurs classiques.
  • Anxiété et irritabilité : Ce sentiment d'être nerveux, « à fleur de peau », sans trop savoir pourquoi. La moindre petite chose peut paraître insurmontable.
  • Insomnie : Même épuisé, impossible de trouver le sommeil ou de bien dormir. Les réveils en pleine nuit sont fréquents.
  • Nausées et perte d'appétit : Le système digestif est lui aussi chamboulé, ce qui donne mal au cœur et coupe toute envie de manger.

À ce stade, la personne arrive encore à fonctionner, mais elle ne se sent vraiment pas bien. C'est un moment charnière où il faut rester très attentif, car les choses peuvent vite empirer.

Les symptômes modérés : quand le corps perd les pédales

Quand le sevrage s'intensifie, souvent entre 12 et 48 heures après, les symptômes deviennent bien plus visibles et handicapants. Le système nerveux est en pleine surchauffe, et le corps commence à perdre le contrôle.

Là, on passe en alerte orange. Les symptômes ne sont plus juste désagréables, ils deviennent épuisants, physiquement comme mentalement.

Le saviez-vous ? Les tremblements incontrôlables, qu'on appelle trémulations, sont l'un des signes les plus typiques du sevrage modéré. Ils ne touchent pas que les mains et peuvent s'étendre à tout le corps, rendant des gestes aussi simples que boire un verre d'eau extrêmement difficiles.

Les signes qui doivent vous alerter :

  • Tremblements incontrôlables (trémulations) des mains, des bras, et parfois même de la langue.
  • Sueurs abondantes, même sans faire d'effort et quand il fait frais.
  • Cœur qui bat très vite (tachycardie) et une tension artérielle qui grimpe.
  • Légère confusion et des difficultés à se concentrer.

À ce niveau, voir un médecin est vivement conseillé. Le risque de complications, comme une crise de convulsions, devient bien réel. Il est important de ne pas rester seul et de chercher du soutien pour passer ce cap. Pour mieux comprendre comment accompagner quelqu'un dans cette épreuve, notre article sur la manière d'aider un proche alcoolique peut vous donner des pistes utiles.

Les symptômes sévères : l’urgence médicale absolue

La dernière étape, qui survient le plus souvent entre 48 et 72 heures après l'arrêt de l'alcool, est une urgence vitale. Les symptômes deviennent extrêmement graves et peuvent laisser des séquelles à vie, ou même causer la mort, si la personne n'est pas prise en charge à l'hôpital immédiatement.

Heureusement, seule une petite partie des gens en arrive là. On estime qu'environ 3 à 5 % des patients développent des formes graves, comme des convulsions généralisées ou le fameux delirium tremens. Cet état critique se caractérise par une confusion totale, des hallucinations et une forte fièvre. En Belgique, le corps médical utilise le score CIWA-Ar pour évaluer la gravité du sevrage ; un score au-dessus de 20 indique une situation sévère qui demande une hospitalisation.

Voici les signaux d'alerte à ne jamais, jamais ignorer :

  1. Les crises de convulsions (épilepsie alcoolique) : Une perte de connaissance brutale, suivie de contractions musculaires violentes et involontaires.
  2. Les hallucinations : La personne voit, entend ou sent des choses qui n'existent pas. Ces visions sont souvent angoissantes, comme l'impression d'avoir des insectes qui grimpent sur la peau.
  3. Le delirium tremens (DT) : C'est le stade le plus grave. Il combine une agitation extrême, une désorientation complète (ne plus savoir où l'on est, ni la date), une fièvre élevée et des hallucinations très intenses.

Si un seul de ces symptômes apparaît, il n'y a pas à hésiter : appelez immédiatement les services d'urgence. Chaque minute est cruciale pour éviter le pire. Savoir faire la différence entre un simple malaise et un danger de mort est la compétence la plus importante pour gérer un sevrage en toute sécurité.

Les facteurs qui aggravent le sevrage : pourquoi certaines personnes souffrent plus que d'autres ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi certaines personnes traversent un sevrage quasi insupportable, alors que d'autres semblent s'en sortir avec des symptômes plus légers. Loin d'être une loterie, l'intensité des symptômes du sevrage alcoolique dépend de plusieurs facteurs bien connus.

Pensez-y comme une recette de cuisine. La base est la même pour tout le monde, mais certains ingrédients peuvent rendre le plat beaucoup plus épicé. Pour le sevrage, c'est exactement ça : certains éléments de votre parcours personnel vont "pimenter" l'expérience, la rendant plus difficile et, surtout, plus dangereuse.

Comprendre ces facteurs est la première étape pour bien mesurer les risques et ne pas se lancer à l'aveugle.

L'historique : la consommation et les sevrages passés

Le premier facteur, et le plus logique, est l'historique de consommation. La durée et la quantité d'alcool que vous buviez jouent un rôle énorme. Imaginez : une personne qui consomme beaucoup d'alcool chaque jour depuis dix ans a un système nerveux complètement "formaté" par cette habitude. Quand elle arrête, la perturbation est bien plus violente que pour quelqu'un dont la dépendance est plus récente. Le corps a eu des années pour s'adapter, le retour à la normale est donc forcément plus chaotique.

Un autre point crucial, souvent sous-estimé, est le nombre de sevrages que vous avez déjà tentés. Chaque arrêt brutal peut rendre le cerveau plus sensible, un peu comme une allergie qui s'intensifie à chaque nouvelle exposition. Ce phénomène, parfois appelé "kindling" (ou embrasement), rend chaque nouveau sevrage potentiellement plus sévère que le précédent. Le risque de complications graves, comme les crises convulsives, augmente à chaque fois.

Avoir déjà vécu un sevrage difficile est un vrai signal d'alarme. Le prochain pourrait être encore plus intense, ce qui rend un suivi médical absolument indispensable.

L'état de santé général et l'âge

Un corps déjà affaibli par d'autres problèmes de santé aura beaucoup plus de mal à encaisser le choc du sevrage. Plusieurs éléments peuvent vraiment corser l'addition :

  • La malnutrition : Une forte consommation d'alcool rime souvent avec des carences en vitamines (surtout la B1) et en minéraux. Cela fragilise directement le système nerveux, le rendant plus vulnérable.
  • Les problèmes de foie : Si le foie est déjà fatigué, il a du mal à éliminer les toxines. Le processus de désintoxication devient alors plus long et plus compliqué.
  • Les troubles cardiaques : Le sevrage fait grimper la tension et le rythme cardiaque. Pour un cœur déjà fragile, c'est une épreuve à très haut risque.

L'âge est aussi un facteur important. Avec les années, notre corps devient moins résilient. Le cerveau est plus sensible aux déséquilibres chimiques, ce qui rend les personnes plus âgées plus vulnérables aux complications. Les carences nutritionnelles sont aussi plus fréquentes et peuvent empirer la situation. Penser à une alimentation adaptée est donc essentiel. À ce sujet, n'hésitez pas à lire notre article sur les aliments riches en magnésium pour aider votre organisme à tenir le coup.

Le piège du "binge drinking"

Ne tombez pas dans le panneau de croire que seuls les buveurs quotidiens sont à risque. Le binge drinking, cette pratique qui consiste à boire d'énormes quantités d'alcool sur un temps très court (typiquement le week-end), peut créer une dépendance physique tout aussi redoutable.

Même si la consommation n'est pas journalière, ces pics massifs habituent le corps à des doses extrêmes. L'arrêt brutal en début de semaine peut alors déclencher un sevrage tout aussi sévère que pour un buveur quotidien.

Les chiffres en Belgique sont d'ailleurs assez parlants : la consommation excessive hebdomadaire (6 verres ou plus en une seule occasion) touche 10,4 % des jeunes de 15 à 24 ans. C'est une pratique à risque qui prépare le terrain à des sevrages très intenses. Pour plus de détails, vous pouvez consulter les données sur la consommation d'alcool en Belgique.

Quand et comment aller chercher de l'aide médicale

Face aux symptômes du sevrage alcoolique, on peut vite se sentir complètement dépassé. La vraie question n'est pas de savoir si on est "assez fort" pour tenir le coup, mais plutôt de reconnaître quand la situation devient trop risquée pour la gérer tout seul. Savoir repérer les signaux d'alarme et connaître les options d'aide disponibles en Belgique, c'est un peu comme avoir un plan de sécurité.

Imaginez un détecteur de fumée. Une petite fumée (les symptômes légers) vous rend vigilant, mais quand l'alarme se met à hurler (les symptômes graves), vous ne réfléchissez pas : vous sortez et vous appelez les pompiers. Pour le sevrage, c'est exactement le même principe. Certains symptômes sont cette alarme stridente qui doit déclencher un appel aux urgences, sans hésitation.

Smartphone affichant un appel d'urgence avec un stéthoscope et des documents médicaux sur une table.

Les signaux d'urgence absolue

Certains symptômes ne sont tout simplement pas négociables. Ils sont le signe que le système nerveux est en grande souffrance et que des complications graves, voire mortelles, comme le delirium tremens, sont sur le point de survenir. Si vous ou un de vos proches présentez l'un de ces signes, appelez immédiatement le 112 :

  • Convulsions : Toute crise qui ressemble à de l'épilepsie, avec perte de connaissance et des muscles qui se contractent violemment.
  • Hallucinations : Voir, entendre ou sentir des choses qui ne sont pas là (des insectes qui grouillent sur la peau, des voix menaçantes).
  • Confusion mentale sévère : Une désorientation complète. La personne ne sait plus où elle est, quel jour on est, et ne reconnaît plus ses proches.
  • Forte fièvre qui s'accompagne d'une agitation extrême.

Ce n'est pas être trop prudent, c'est potentiellement sauver une vie. Chaque minute compte.

Vers qui se tourner en Belgique ?

Heureusement, vous n'êtes pas seul face à cette épreuve. En Belgique, plusieurs portes sont ouvertes pour obtenir de l'aide, que la situation soit critique ou non.

Le premier réflexe, si la vie n'est pas en danger immédiat, c'est de contacter votre médecin traitant. Il vous connaît, connaît votre parcours de santé et peut évaluer la sévérité de votre dépendance. C'est lui qui saura vous guider vers la solution la plus adaptée, que ce soit un sevrage encadré à domicile ou une hospitalisation.

En cas de symptômes graves ou si l'état de la personne se dégrade vite, les services d'urgence d'un hôpital sont la bonne solution. Ils ont tout ce qu'il faut pour gérer les complications les plus sérieuses.

Enfin, il y a les centres spécialisés en addictologie. Ces structures proposent une prise en charge complète, qui va de la désintoxication jusqu'au suivi psychologique sur le long terme. Choisir le bon établissement est une étape clé. Pour vous y aider, n'hésitez pas à consulter notre guide sur les critères pour bien choisir son centre de désintoxication alcool en Belgique.

Comment se passe la prise en charge médicale ?

Une fois la demande d'aide faite, le parcours est pensé pour assurer votre sécurité avant tout. La première étape consiste en une évaluation complète. Les médecins utilisent souvent des outils, comme le score CIWA-Ar, pour mesurer l'intensité des symptômes et anticiper les risques.

En Belgique, on estime que 2,6 % des personnes ayant consommé de l'alcool ont déjà demandé de l'aide à un professionnel. C'est une démarche essentielle, car le risque de delirium tremens, qui touche 5 % des patients qui tentent un sevrage sans aide, est une urgence vitale. La prise en charge médicale vise surtout à prévenir les complications neurologiques et cardiovasculaires. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les recommandations médicales belges sur le sujet.

À partir de cette évaluation, un traitement médicamenteux est presque toujours mis en place. Le plus souvent, il s'agit de benzodiazépines. Ces médicaments agissent comme un calmant sur le système nerveux, ce qui permet de diminuer l'anxiété, les tremblements et, surtout, le risque de convulsions. Un apport en vitamines, en particulier la vitamine B1, est aussi indispensable pour protéger le cerveau.

Le but de cette prise en charge n'est jamais de juger, mais bien de rendre le sevrage le plus sûr et le plus supportable possible. C'est un véritable filet de sécurité pour traverser cette période difficile.

Questions fréquentes sur le sevrage de l'alcool

Le sevrage alcoolique est un sujet qui suscite beaucoup d'interrogations et, bien souvent, pas mal d'inquiétude. Pour vous aider à y voir plus clair, j'ai regroupé ici les questions les plus courantes, avec des réponses directes et pratiques.

Combien de temps ça dure, un sevrage alcoolique ?

En général, le plus dur se passe sur 5 à 7 jours. C'est la phase la plus intense. Le pic des symptômes, là où c'est le plus difficile et le plus risqué, survient souvent entre 24 et 72 heures après le dernier verre.

Mais attention, la bataille n'est pas forcément gagnée après cette première semaine. Certains symptômes, comme une anxiété tenace, des insomnies ou une humeur maussade, peuvent s'accrocher pendant plusieurs semaines, parfois même des mois. C'est ce qu'on appelle le syndrome de sevrage prolongé. Il est essentiel de ne pas rester seul avec ça et de se faire accompagner pour ne pas fragiliser sa sobriété.

Est-ce que je peux essayer d'arrêter de boire tout seul à la maison ?

Si vous avez une dépendance physique à l'alcool, tenter un sevrage à domicile sans aucun suivi médical est extrêmement dangereux. Imaginez que vous essayez de désamorcer une bombe sans savoir quel fil couper : le risque de déclencher une complication grave, comme une crise d'épilepsie ou un delirium tremens, est bien réel. Et ça peut être fatal.

La première étape, non négociable, c'est de consulter un médecin. C'est la seule personne capable d'évaluer votre situation. Il pourra vous dire si un sevrage à la maison, avec un cadre bien précis, est possible, ou si une hospitalisation est la seule option pour garantir votre sécurité. Ne jouez pas avec votre vie.

Quels médicaments peuvent aider pendant le sevrage ?

Pour gérer le sevrage, les médecins s'appuient principalement sur une classe de médicaments : les benzodiazépines. Ils agissent un peu comme un interrupteur "calme" sur un système nerveux en surchauffe. Concrètement, ça aide à diminuer l'anxiété, à calmer les tremblements et, surtout, à prévenir les complications les plus graves comme les convulsions.

On ajoute presque toujours des vitamines, en particulier la vitamine B1 (thiamine). C'est crucial pour protéger le cerveau des dégâts que l'alcool et le manque peuvent causer.

Le point essentiel à retenir : Ces traitements ne sont pas à prendre à la légère. L'automédication est totalement proscrite. Un médecin doit les prescrire et ajuster les doses au fur et à mesure, en fonction de votre état.

Le "binge drinking" du week-end peut vraiment provoquer un sevrage ?

Oui, sans le moindre doute. C'est un piège très courant. Même si vous ne buvez pas tous les jours, le fait de consommer d'énormes quantités d'alcool de façon répétée, par exemple tous les week-ends, force votre corps à s'habituer à ces doses massives.

Lorsque vous arrêtez brutalement le lundi matin, votre corps peut réagir et déclencher des symptômes de manque typiques : tremblements, sueurs, anxiété, nausées… C'est un signal d'alarme clair qui montre qu'une dépendance physique est en train de s'installer.


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