Pour arrêter de boire, la toute première étape, c'est de regarder sa consommation en face, avec honnêteté. Pourquoi je bois ? Quand ? Combien ? Se poser ces questions, sans se juger, est la pierre angulaire de toute démarche. C'est ce qui permet d'identifier les automatismes et de construire un plan d'action qui vous ressemble vraiment.
Mettre sa relation avec l'alcool à plat
Avant même d'envisager de réduire ou d'arrêter, il est crucial de faire un bilan objectif de votre consommation. Loin d'être un exercice de culpabilisation, cette phase d'introspection est là pour vous donner une image claire de votre point de départ. Pour changer une habitude, il faut d'abord la comprendre.
Beaucoup de gens sous-estiment ce qu'ils boivent réellement ou ignorent les vraies raisons qui les poussent à prendre un verre. Pour y voir plus clair, je vous conseille de tenir un petit journal de bord pendant une ou deux semaines. Notez chaque verre, le contexte, l'heure et l'émotion du moment.
Tenir un carnet est un outil incroyablement puissant. Le but n'est pas de compter les verres pour se faire des reproches, mais de rendre visible une habitude souvent inconsciente. C'est le tout premier pas pour reprendre les commandes.
Cette démarche toute simple va vite révéler des schémas. Vous buvez systématiquement après une journée stressante ? Le week-end, par ennui ? Seulement en société, pour être plus à l'aise ? Mettre le doigt sur ces déclencheurs est absolument fondamental pour la suite.
Identifier les automatismes et les situations à risque
Les déclencheurs, ce sont ces situations, émotions ou pensées qui allument l'envie de boire. Ils sont propres à chacun, mais on peut souvent les regrouper en quelques grandes familles :
- Les contextes sociaux : Les sorties entre amis, les repas de famille, les "afterworks"… La pression du groupe peut être très forte.
- Les émotions fortes : Le stress, l'anxiété, la tristesse, la colère, ou même la joie. L'alcool devient une sorte de béquille pour gérer (ou amplifier) ce que l'on ressent.
- L'environnement direct : Passer devant son bar habituel en rentrant du travail, voir la bouteille qui nous attend dans le frigo, ou simplement l'heure de l'apéro qui sonne.
- Les signaux physiques : La fatigue, une douleur, ou carrément les symptômes du manque si une dépendance s'est installée.
Il est aussi important de faire la différence entre une consommation régulière et le "binge drinking", ces épisodes de consommation excessive sur un temps très court. Ce n'est pas anodin du tout. Une étude sur la consommation en Bretagne, par exemple, a montré que 21,6 % des adultes ont ce type de consommation au moins une fois par mois, un chiffre bien au-dessus de la moyenne nationale. Ces pics de consommation sont directement liés à une hausse des accidents et des hospitalisations. Pour plus de détails, n'hésitez pas à consulter les données complètes sur les comportements de consommation.
Évaluer l'impact sur sa santé physique et mentale
Une fois que vous avez une vision plus juste de vos habitudes, il est temps de regarder les risques en face. Une consommation excessive et répétée a des conséquences graves, que ce soit sur le corps (foie, cœur, cerveau) ou sur le moral (dépression, anxiété). L'alcool peut même devenir un véritable cercle vicieux : on boit pour calmer une anxiété qu'il a lui-même contribué à faire naître.
Si vous sentez que votre moral est souvent en berne ou que l'alcool est devenu votre réponse quasi automatique face aux difficultés, il peut être très éclairant de vous informer sur les liens entre votre consommation et votre état psychologique. Pour aller plus loin sur ce sujet, je vous invite à lire notre article qui explique comment sortir de la dépression.
Cette première phase d'analyse est la fondation de tout votre projet. Sans elle, n'importe quel plan d'action risque de tomber à l'eau. Alors, prenez ce temps pour vous observer, avec bienveillance. C'est un acte de courage qui vous prépare solidement pour la suite du chemin.
Bâtir votre plan d'action sur mesure
Maintenant que vous y voyez plus clair sur votre consommation, il est temps de tracer votre propre chemin. Essayer d’arrêter l'alcool sans un plan bien défini, c'est un peu comme se lancer dans une grande randonnée sans carte : on risque fort de tourner en rond et de se décourager. C'est ce plan d'action qui va transformer votre bonne intention en un projet concret et réalisable.
La première grande décision à prendre, c'est votre objectif. Visez-vous un arrêt complet et définitif ? Ou préférez-vous y aller en douceur avec une réduction progressive ? Soyons clairs : il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. La seule qui compte, c'est celle qui vous correspond le mieux, à vous, aujourd'hui.
Pour vous aider à visualiser, voici les questions clés à vous poser. Votre choix dépendra souvent de la fréquence, de la quantité et des raisons qui vous poussent à boire.

Ce schéma le montre bien : le choix entre un arrêt total et une simple réduction dépend de votre niveau de dépendance et de ce qui déclenche l'envie. Si vous buvez surtout pour le plaisir en société, réduire peut être une option viable. Par contre, si l'alcool est devenu votre béquille pour gérer le stress, une rupture nette sera peut-être plus efficace.
Arrêt total ou réduction progressive ?
L'arrêt total, ce qu'on appelle l'abstinence, a le mérite de la simplicité. La règle est limpide : c'est zéro alcool. Finies les négociations avec soi-même. Cette approche supprime toute ambiguïté et peut être incroyablement libératrice, surtout si l'alcool est à l'origine de sérieux problèmes dans votre vie.
À l'inverse, l'idée d'une réduction progressive peut paraître moins intimidante. L'idée est de diminuer sa consommation petit à petit, en se fixant des paliers. Par exemple : ne plus boire en semaine, se limiter à deux verres par soirée, ou encore alterner chaque verre d'alcool avec un grand verre d'eau. C'est une méthode qui permet au corps et à l'esprit de s'habituer au changement en douceur. Le revers de la médaille ? Elle exige une sacrée discipline pour ne pas retomber dans ses anciennes habitudes.
Quelle que soit votre décision, le secret est de vous fixer des objectifs SMART : Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporellement définis. "Boire moins" reste un vœu pieux. "Ce mois-ci, je ne bois pas d'alcool du lundi au jeudi" : ça, c'est un véritable objectif.
Des initiatives comme le "Dry January" (la Tournée Minérale en Belgique) sont la preuve que ça marche. Beaucoup de gens qui relèvent le défi ne se contentent pas de tenir un mois. Ils finissent par boire moins sur le long terme. Comme quoi, un objectif à court terme peut vraiment semer les graines d'un changement durable.
Préparer son environnement et en parler à ses proches
Votre cadre de vie a une influence énorme sur vos habitudes. Pour mettre toutes les chances de votre côté, un petit "nettoyage" s'impose.
- Faites le vide à la maison : Videz vos armoires de toutes les bouteilles d'alcool, rangez les verres à vin et tout ce qui vous rappelle la boisson. Le vieil adage "loin des yeux, loin du cœur" n'a jamais été aussi vrai.
- Repérez les situations à risque : C'est l'apéro du jeudi soir avec les collègues ? Le repas du samedi qui s'éternise ? Anticipez ces moments et réfléchissez dès maintenant à un plan B.
- Préparez des boissons alternatives : Ayez toujours sous la main des boissons que vous aimez vraiment. Ça peut être des thés glacés maison, de l'eau aromatisée avec des fruits, des jus frais ou même de bonnes bières sans alcool. L'important est de ne pas se sentir privé.
En parler à vos proches est une autre étape clé. Expliquez votre démarche à votre famille et à vos amis les plus proches. Leur soutien sera un allié de taille. Dites-leur clairement ce dont vous avez besoin : qu'ils arrêtent de vous proposer un verre, qu'ils comprennent si vous partez plus tôt d'une soirée, ou qu'ils organisent des activités qui ne tournent pas autour de l'alcool.
Leur réaction sera d'ailleurs très révélatrice. Vous saurez vite sur qui vous pouvez vraiment compter. Il est aussi essentiel de vous préparer aux changements physiques qui peuvent survenir. Pour mieux comprendre ce qui vous attend, n'hésitez pas à consulter notre guide sur la durée du sevrage alcoolique et ses étapes.
Gardez en tête que ce plan d'action n'est pas gravé dans le marbre. C'est votre outil personnel, à ajuster au fil de vos progrès et des défis que vous rencontrerez.
Apprivoiser les envies et déjouer les situations à risque
Le plan est là, la décision est prise. C’est maintenant que le vrai défi commence : faire face au quotidien, à ces vagues d’envies intenses qu’on appelle le "craving". Ça peut paraître une montagne, mais avec les bonnes astuces en poche, c'est loin d'être insurmontable.

L'envie de boire, ce n'est pas juste une question de volonté. C’est une réaction puissante, à la fois physique et psychologique, souvent déclenchée par des habitudes bien ancrées. L'idée n'est pas de la combattre frontalement, mais plutôt d'apprendre à la gérer, à la laisser passer, jusqu'à ce qu'elle perde de sa force.
Maîtriser le craving : quelques techniques qui marchent
Quand une envie forte débarque, elle peut sembler tout envahir. La bonne nouvelle ? C'est temporaire. En général, une vague de craving ne dure pas plus de 15 à 20 minutes. Le but du jeu, c'est de "surfer" cette vague sans se laisser emporter.
Pour ça, la méthode des "4D" est un excellent point de départ :
- Décider : Rappelez-vous pourquoi vous faites ça. Visualisez les bénéfices, votre objectif. Ancrez cette décision fermement dans votre esprit.
- Distraire : Changez-vous les idées, et vite ! L'envie, c'est un peu comme un caprice : plus on y prête attention, plus elle s'intensifie. En l'ignorant, elle finit par s'épuiser d'elle-même.
- Détendre : Prenez une grande respiration. La technique 4-7-8 est hyper efficace : inspirez par le nez (4 sec), bloquez (7 sec), puis expirez doucement par la bouche (8 sec). Faites-le 3 ou 4 fois, ça calme le système nerveux instantanément.
- Boire de l'eau (Drink water) : Un grand verre d'eau fraîche, tout simplement. Ça occupe les mains, la bouche, et en plus, ça hydrate. Un geste simple mais redoutable.
L'astuce, c'est de ne pas lutter contre l'envie, mais de l'observer comme un visiteur un peu gênant qui finira bien par repartir. Ne vous en voulez pas de la ressentir, c'est une réaction tout à fait normale du corps qui cherche son nouvel équilibre.
Avoir une "boîte à outils" prête à l'emploi, c'est la clé. Chacun est différent, alors testez ce qui résonne le mieux avec vous.
- Bougez ! Sortez faire un tour de 10 minutes, faites quelques étirements, ou mettez votre musique préférée à fond et dansez. L'activité physique libère des endorphines, ces fameuses hormones du bien-être.
- Passez un coup de fil. Appelez un ami, un proche qui vous soutient. Parler de la pluie et du beau temps pendant quelques minutes suffit souvent à faire diversion.
- Essayez la pleine conscience. Observez cette envie sans la juger. Qu'est-ce que je ressens, là, maintenant ? Où est-ce que ça se situe dans mon corps ? En la "décortiquant" mentalement, vous reprenez le contrôle.
Chaque envie surmontée est une petite victoire. Et c'est l'accumulation de ces victoires qui bâtit la confiance et renforce votre détermination sur le long terme.
Gérer les sorties et les apéros sans stress
Les moments de convivialité, c'est souvent là que ça se corse. La pression sociale, même involontaire, et les vieilles habitudes peuvent vite devenir des pièges. Le secret, c'est d'anticiper.
Avant d'aller à une soirée ou un resto, préparez-vous un minimum dans votre tête. Avoir un plan, même simple, ça change tout : ça diminue l'anxiété et ça vous donne une longueur d'avance.
Préparez vos réponses
Entraînez-vous à refuser un verre, poliment mais fermement. Pas besoin de vous lancer dans de grandes justifications. Quelques phrases toutes simples font parfaitement l'affaire :
- « Non merci, pas pour moi ce soir. »
- « Je vais prendre un verre d'eau, merci. »
- « Je fais une petite pause en ce moment, je préfère sans alcool. »
Si quelqu'un insiste, restez zen et répétez votre choix. Vous n'avez personne à convaincre, juste votre propre décision à respecter.
Ayez toujours une boisson de rechange
Arriver les mains vides, c'est le meilleur moyen de se voir proposer un verre d'office. Prenez les devants ! Apportez vos propres boissons sans alcool ou, à peine arrivé, repérez ce qu'il y a au bar. Le simple fait d'avoir un verre à la main (même rempli d'eau pétillante avec du citron) coupe court à la plupart des propositions.
C'est aussi l'occasion de découvrir un univers de saveurs. Et si vous vous mettiez aux cocktails sans alcool ? C'est une super façon de se faire plaisir et de partager un bon moment sans aucune frustration. Pour vous inspirer, jetez un œil à cette recette de mojito sans alcool, elle fait toujours son petit effet.
Et puis, n'oubliez jamais que c'est vous qui avez le contrôle. Si une situation devient trop tendue ou que vous ne le sentez pas, donnez-vous la permission de partir. Votre bien-être passe en premier. Naviguer ces moments, c'est une compétence, et comme toute compétence, elle s'améliore avec un peu de pratique.
Savoir quand et comment chercher du soutien
Prendre la décision d’arrêter de boire, c’est un premier pas immense. Un acte personnel et vraiment courageux. Beaucoup de gens y arrivent par leurs propres moyens, mais il faut être lucide : demander de l’aide n’est pas un aveu de faiblesse. Bien au contraire, c’est une stratégie intelligente pour mettre toutes les chances de son côté et, surtout, pour le faire en toute sécurité.
Le chemin vers une vie sans alcool est rarement une ligne droite. Il y aura des doutes, des moments difficiles et des envies qui peuvent sembler insurmontables. S’entourer de professionnels, c’est se donner les moyens de traverser ces tempêtes avec plus de sérénité. C'est d'autant plus vrai si votre consommation est installée depuis longtemps ou si elle est importante.
Consulter son médecin traitant : le premier réflexe indispensable
La toute première chose à faire ? Prendre rendez-vous avec votre médecin généraliste. C'est votre allié le plus accessible et le point de départ idéal. Il pourra faire un bilan de santé complet pour voir concrètement l'impact que l'alcool a eu sur votre corps.
Cette consultation est cruciale pour évaluer le niveau de risque du sevrage. Si la dépendance physique est forte, un arrêt brutal peut être dangereux et provoquer des symptômes sévères : tremblements, hallucinations, voire crises convulsives. Seul un médecin peut juger si vous pouvez arrêter à la maison ou s'il vaut mieux un encadrement médical, parfois même une courte hospitalisation pour ne prendre aucun risque.
Si besoin, il saura aussi vous orienter vers des spécialistes, comme un addictologue, pour un suivi plus pointu.
L’aide psychologique pour comprendre et changer ses habitudes
Arrêter de boire, ce n'est pas juste une question de volonté pour gérer le manque physique. C'est un travail bien plus profond sur les mécanismes psychologiques qui vous ont poussé à boire. L'alcool est souvent devenu une béquille pour gérer le stress, l'anxiété, une déception ou la tristesse.
Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont particulièrement redoutables d'efficacité dans ce domaine. Elles vous aident concrètement à :
- Repérer les pensées automatiques qui déclenchent l'envie de boire (le fameux "après cette journée de galère, je l'ai bien mérité").
- Démonter ces schémas et les remplacer par des façons plus saines de gérer vos émotions.
- Apprendre à affronter les situations à risque (un apéro, une contrariété…) sans avoir besoin de l'alcool comme refuge.
Ce soutien vous équipe d'une véritable boîte à outils pour reconstruire une relation plus saine avec vous-même et avec votre entourage.
Chercher du soutien, ce n'est pas seulement apprendre à ne plus boire. C'est surtout comprendre pourquoi on boit. C'est cette compréhension qui permet de construire une sobriété solide et durable.
Il ne faut pas sous-estimer les conséquences d'une consommation non maîtrisée. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. En Bretagne, par exemple, la mortalité liée aux maladies du foie dues à l'alcool atteint 11,3 % des décès, contre 7,9 % en moyenne en France. Cette surmortalité montre bien les dégâts profonds d'une consommation excessive. Ces addictions touchent tout le monde, mais elles sont encore plus présentes chez les personnes en situation de précarité ou d'isolement, ce qui rend la prise en charge médicale encore plus urgente.
Le partage, une force incroyable pour ne plus se sentir seul
Parler à des gens qui vivent ou qui ont vécu la même chose que vous peut être incroyablement libérateur. Les groupes de parole, comme les Alcooliques Anonymes et d'autres associations, offrent un espace où l'on peut parler librement, sans crainte d'être jugé.
Ces rencontres permettent de briser l'isolement, un sentiment qui nourrit souvent la dépendance. Écouter les parcours des autres, partager ses propres galères et célébrer chaque petite victoire, ça crée une dynamique de groupe et une motivation puissantes.
Des approches alternatives peuvent aussi être un excellent complément. Pour en savoir plus, découvrez notre article sur le sevrage alcoolique par auriculothérapie laser, une méthode douce et efficace pour apaiser les symptômes du manque. Qu'il s'agisse de soutien médical, psychologique ou communautaire, le plus important est de se rappeler une chose : vous n'avez pas à mener ce combat seul.
Construire une nouvelle vie et prévenir la rechute
Arrêter l’alcool, ce n’est pas juste enlever quelque chose de sa vie. C’est surtout y ajouter de nouvelles habitudes, de nouvelles passions et un regard neuf sur soi-même. Une fois le cap difficile du sevrage passé, le vrai travail commence : bâtir une existence qui vous plaît vraiment, où l'alcool n'a plus sa place. C'est cette phase qui est déterminante pour ne pas rechuter et transformer un simple arrêt en une véritable renaissance.
Ce nouveau chapitre ne doit pas être vécu comme une privation, mais comme un enrichissement. L’idée, c’est de remplir le vide laissé par l’alcool avec des activités qui vous nourrissent pour de bon : pour votre esprit, votre corps et votre cœur. C'est un chemin actif pour se redécouvrir.

Identifier ses propres signaux d'alerte
Pour éviter la rechute, la première étape est de devenir un expert de vous-même. On a tous nos "zones rouges" personnelles, ces situations, émotions ou pensées qui appuient sur le mauvais bouton. Les repérer à l'avance, c'est votre meilleure ligne de défense.
Prenez un instant pour réfléchir et lister ce qui, pour vous, déclenche l'envie. Ce peut être des choses très différentes :
- Émotionnelles : un gros coup de stress, un sentiment de solitude, de la tristesse, ou même à l'inverse, une grande joie qu'on veut "célébrer".
- Situationnelles : la classique soirée entre amis où tout le monde boit, le repas de famille du dimanche, ou juste le fait de passer devant son ancien bar fétiche.
- Physiques : une fatigue intense, une douleur qui revient, des difficultés à dormir.
Une fois que vous avez cette liste, l'idée est de préparer un petit "plan d'urgence" pour chaque cas. Par exemple, si le stress au bureau est un déclencheur, votre plan pourrait être de sortir marcher dix minutes dès que la pression monte, au lieu de vous projeter dans le verre qui vous attend en rentrant.
Réinventer son quotidien, trouver de nouvelles passions
Pour arrêter de boire sur le long terme, il faut absolument remplacer les anciens rituels par de nouvelles sources de plaisir. Le temps que vous passiez à boire, c’est maintenant une page blanche. À vous de la remplir !
Pensez à des choses que vous avez toujours eu envie de faire ou que vous aviez mises de côté. Le but est de trouver des activités qui vous apportent une satisfaction saine et qui dure.
- Faire bouger son corps : Le sport est un allié incroyable. Course, yoga, natation, vélo… Bouger libère des endorphines, ces fameuses hormones du bien-être. C'est un antidote naturel et puissant contre le stress et les envies.
- Nourrir sa créativité : Apprendre un instrument, se mettre au dessin, à l'écriture, au jardinage. Ces activités permettent de se concentrer et procurent un sentiment d'accomplissement très gratifiant.
- Se connecter aux autres autrement : Pourquoi ne pas rejoindre un club de lecture, un groupe de randonnée ou faire du bénévolat ? Tisser des liens autour d'intérêts communs, et non plus autour d'un verre, change complètement la donne.
Chaque nouvelle bonne habitude que vous installez est une brique que vous ajoutez à la forteresse que vous construisez contre la rechute. C'est un investissement direct dans votre avenir.
Et n'oubliez pas les bases : un sommeil de qualité, une alimentation saine et boire beaucoup d'eau. Ces trois piliers ont un impact direct sur votre humeur et votre capacité à gérer les moments difficiles. Un corps bien soigné rend l'esprit plus fort.
Si la rechute arrive, la voir comme un apprentissage
Même avec la meilleure volonté du monde, une rechute peut arriver. Le plus important, c’est de ne surtout pas voir ça comme un échec total, mais comme une information. Ce n'est pas un retour à la case départ, juste un détour sur votre parcours.
Si ça vous arrive, posez-vous les bonnes questions, sans vous juger :
- Que s'est-il passé juste avant ? (Quelle était l'émotion, la situation ?)
- Dans quel état d'esprit j'étais ? (Fatigué, en colère, seul ?)
- Qu'est-ce que j'aurais pu faire différemment ?
Les réponses vous aideront à ajuster votre plan de bataille pour la prochaine fois. Chaque parcours est différent, et lire ce que d'autres ont vécu peut vraiment aider. Pour mieux comprendre comment d'autres ont traversé cette étape, vous pouvez lire des partages d'expériences sur l'arrêt de l'alcool dans notre article dédié aux ervaringen met stoppen met alcohol.
Et surtout, célébrez chaque victoire, même les plus petites : une semaine sans alcool, une soirée difficile bien gérée, une nouvelle passion découverte. La sobriété n'est pas une punition, c'est une libération qui vous ouvre la porte vers une vie plus authentique et pleine de sens.
Vos questions, nos réponses sur l’arrêt de l’alcool
Se lancer dans une démarche pour arrêter ou réduire l'alcool, ça soulève plein de questions. C’est normal d’avoir des doutes, des peurs. C’est un chemin très personnel. L’idée ici, c’est de répondre le plus simplement possible aux interrogations les plus fréquentes pour vous aider à y voir plus clair.
Considérez cette section comme une conversation. L'objectif est de vous donner des repères honnêtes pour que vous puissiez avancer sereinement, une étape à la fois.
Est-ce que je peux vraiment y arriver tout seul ?
C'est LA grande question. Et la réponse est : oui, c’est possible. Surtout si votre lien à l’alcool est avant tout une habitude psychologique, sans grosse dépendance physique, et que votre consommation reste modérée. Avec un plan solide, une vraie motivation et de bonnes astuces pour gérer les moments de tentation, beaucoup de gens y arrivent.
Mais il faut être très honnête avec soi-même. Si vous buvez beaucoup, tous les jours, un arrêt net sans en parler à un médecin peut être risqué. Les symptômes de sevrage ne sont pas à prendre à la légère. Dans ce cas, se faire accompagner est la meilleure des assurances vie.
La vraie question n'est pas "est-ce que je peux le faire seul ?", mais plutôt "comment me donner toutes les chances de réussir pour de bon et en sécurité ?". Parfois, le plus grand courage, c'est de demander un coup de main.
Au bout de combien de temps les envies de boire s’arrêtent ?
Il n’y a pas de chrono universel, chaque personne est différente. Les envies les plus fortes, celles qui sont vraiment liées au manque physique, ont tendance à se calmer après une ou deux semaines. C’est souvent le cap le plus difficile à passer.
Par contre, les envies qui sont déclenchées par une habitude (le fameux "craving") peuvent pointer le bout de leur nez pendant des mois, voire des années. Un lieu, une émotion, une situation… et hop, l’envie est là. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’avec le temps, elles deviennent beaucoup moins fréquentes et moins intenses. On apprend à les gérer, un peu comme un bruit de fond qu’on finit par ne plus entendre.
Si je craque une fois, est-ce que ça veut dire que j’ai tout gâché ?
Absolument pas. Penser ça, c'est tomber dans un piège qui fait beaucoup de mal. Une rechute, ce n’est pas un retour à la case départ. C'est une occasion d'apprendre. Très peu de gens réussissent du premier coup sans jamais faire un écart.
Le plus important, c'est de réagir tout de suite. Ne laissez pas un verre se transformer en une reprise de vos anciennes habitudes. Prenez un moment pour analyser ce qui s'est passé :
- Qu'est-ce qui a déclenché l'envie ?
- Comment je me sentais à ce moment-là ? (stressé, triste, seul ?)
- Qu'est-ce que j'aurais pu faire autrement ?
En faisant ça, la rechute devient une leçon très utile pour ajuster votre plan de bataille. Ce n'est pas un échec, c'est une information.
Comment faire face à la pression des autres sans m’isoler ?
Ça, c'est un vrai défi. Le secret, c’est de s’y préparer. Ayez quelques phrases toutes prêtes, simples et claires. Pas besoin de vous justifier pendant des heures. Un "Non merci, pas pour moi ce soir" ou "Je fais une pause pour le moment" suffit largement.
Quelques astuces qui marchent bien :
- Ayez toujours un verre à la main. De l'eau pétillante avec une rondelle de citron, un jus… Si vous avez déjà quelque chose, on vous proposera moins facilement un verre d'alcool.
- Prenez les devants. Suggérez des sorties qui ne tournent pas autour de l'alcool : un ciné, une balade en forêt, une partie de bowling.
- Mettez le focus sur les gens, pas sur les verres. L'intérêt d'une soirée, c'est de discuter, de rire, de partager un moment.
Avec le temps, vous verrez que vos vrais amis comprendront et respecteront votre choix. Et vous réaliserez que le plaisir d’être ensemble n’a rien à voir avec ce qu’il y a dans votre verre.
Si vous cherchez un soutien naturel pour vous aider à franchir ce cap, Addictik propose une méthode unique qui combine auriculothérapie et laser doux. L'objectif est simple : vous aider, en une seule séance, à calmer les envies et à mieux gérer le stress du sevrage. C'est un coup de pouce pour repartir sur de nouvelles bases, plus sereinement. Découvrez comment nous pouvons vous accompagner sur https://addictik.be.
