Se lancer dans un sevrage alcoolique, c'est bien plus qu'une simple décision d'arrêter de boire. C'est un véritable parcours, encadré médicalement et psychologiquement, pour vous aider à traverser en toute sécurité les turbulences liées à l'arrêt de l'alcool. Il ne s'agit pas de volonté, mais d'une démarche structurée pour éviter les complications et poser les bases d'une sobriété durable.
Pourquoi un traitement pour le sevrage alcoolique est-il si important ?
Quand le corps s'est habitué à l'alcool au point d'en devenir dépendant, arrêter brusquement est tout sauf anodin. Pensez-y de cette façon : votre organisme a appris à fonctionner avec l'alcool comme s'il s'agissait d'un carburant essentiel. Lui enlever d'un coup, c'est provoquer une réaction en chaîne, une véritable tempête à la fois physique et psychologique. C'est là que le traitement du sevrage alcoolique entre en jeu, comme un bouclier pour vous protéger.
Sa mission première est de garantir votre sécurité. Les symptômes du sevrage peuvent aller de simples tremblements à des complications très graves, voire mortelles, comme le delirium tremens. Cette complication touche 5 à 15 % des personnes qui tentent un sevrage sans aide médicale. Un encadrement professionnel est donc crucial pour anticiper et gérer ces risques.
Les clés d'une prise en charge qui fonctionne
Le succès d'un traitement pour le sevrage ne repose jamais sur une seule méthode miracle. C'est une approche globale, qui combine plusieurs soutiens pour vous accompagner solidement, depuis la phase la plus critique jusqu'au maintien de l'abstinence sur le long terme.
Cette démarche est un peu comme construire une maison solide : il faut des fondations robustes. Voici un aperçu des trois piliers essentiels qui soutiennent cette reconstruction.
Les trois piliers du traitement du sevrage alcoolique
Une vue d'ensemble des approches fondamentales pour une prise en charge complète, de la phase aiguë du sevrage jusqu'au maintien de l'abstinence à long terme.
| Pilier du traitement | Objectif principal | Exemples d'interventions |
|---|---|---|
| Gestion médicale du sevrage aigu | Assurer la sécurité physique et calmer les symptômes de manque. | Hospitalisation, administration de benzodiazépines, surveillance médicale. |
| Soutien psychologique et comportemental | Comprendre les racines de l'addiction et apprendre à vivre sans alcool. | Thérapies individuelles ou de groupe, thérapie cognitivo-comportementale (TCC). |
| Prévention de la rechute | Consolider la sobriété et préparer l'avenir. | Médicaments d'aide au maintien de l'abstinence (naltrexone, acamprosate), suivi régulier, groupes d'entraide. |
Chaque pilier renforce les autres, créant ainsi une structure de soutien complète et personnalisée pour vous aider à reprendre le contrôle de votre vie.
Pour mieux comprendre les défis à surmonter, notre guide complet sur la consommation d'alcool et les solutions existantes peut vous éclairer.
Le sevrage n'est pas la destination finale. C'est la première étape sécurisée d'un nouveau départ. Le traitement transforme ce qui pourrait être une épreuve dangereuse en un processus maîtrisé, jetant les bases solides d'une vie sans alcool.
La situation en Belgique souligne l'urgence de cette prise en charge. Près de 10 % de la population consomme de l'alcool tous les jours, et les besoins en traitements efficaces sont immenses. Plus de 3 % des décès dans le pays sont directement liés à l'alcool, ce qui représente plus de 10 décès quotidiens. Ces chiffres, que vous pouvez approfondir en consultant les données de Sciensano sur la consommation d'alcool en Belgique, montrent à quel point un accompagnement adapté est vital.
Anticiper les symptômes du sevrage, étape par étape
Savoir à quoi s'attendre, physiquement et mentalement, est une des clés pour traverser le sevrage avec plus de sérénité. Pensez à cette période comme un "calendrier du sevrage", où chaque jour apporte son lot de défis. L'idée n'est pas de vous faire peur, mais de vous donner les outils pour comprendre ce qui se passe dans votre corps. C'est aussi pour ça qu'un suivi médical rend ce parcours beaucoup plus sûr et gérable.
Cette infographie illustre bien les trois grandes phases du traitement : la crise des premiers jours, la stabilisation qui suit, et la prévention sur le long terme.

On voit clairement que le sevrage "physique" n'est que la première marche. Le véritable succès se construit sur la durée, avec un soutien continu.
Pour mieux visualiser l'évolution des symptômes, voici un tableau récapitulatif. Il vous aidera à situer les différentes phases et les risques associés.
Chronologie typique des symptômes du sevrage alcoolique
Ce tableau présente l'évolution des symptômes du sevrage heure par heure et jour par jour, de l'apparition des premiers signes aux complications les plus sévères.
| Période après le dernier verre | Symptômes courants | Niveau de risque |
|---|---|---|
| 6 à 12 heures | Tremblements, sueurs, anxiété, nausées, maux de tête. | Faible à modéré |
| 12 à 24 heures | Symptômes initiaux qui s'intensifient. Hallucinations possibles (visuelles, auditives). | Modéré |
| 24 à 48 heures | Risque de crises d'épilepsie (convulsions). Tachycardie, hypertension. | Modéré à élevé |
| 48 à 72 heures | Pic du risque de delirium tremens : confusion, agitation sévère, fièvre, hallucinations majeures. | Très élevé |
| Après 72 heures | Les symptômes physiques aigus commencent à diminuer progressivement. L'anxiété et l'insomnie peuvent persister. | Diminution |
Gardez à l'esprit que cette chronologie est une moyenne. L'intensité et la durée des symptômes varient énormément d'une personne à l'autre.
Les premières heures : de 6 à 12 heures
Tout commence quelques heures à peine après le dernier verre. Votre système nerveux, qui était constamment freiné par l'alcool, se met soudain en hyperactivité. C'est un peu comme si vous relâchiez d'un coup un ressort comprimé depuis très longtemps.
Cette surchauffe se manifeste par des signes assez classiques :
- Tremblements des mains, souvent difficiles à contrôler.
- Anxiété, nervosité, une sensation d'être "sur les nerfs".
- Maux de tête, sueurs et nausées.
C'est la première réaction de votre corps, qui réclame la substance qui lui manque. Ces symptômes sont généralement modérés, mais ils sonnent le début du sevrage.
La phase critique : de 12 à 48 heures
On entre ici dans le dur. L'hyperactivité du système nerveux monte d'un cran. Les premiers symptômes peuvent s'aggraver, et d'autres signes font leur apparition. Votre corps se bat pour retrouver un équilibre sans l'alcool.
C'est à ce moment-là que les risques de complications sérieuses augmentent. Il faut être vigilant, car on peut voir apparaître une accélération du rythme cardiaque (tachycardie), une hausse de la tension artérielle ou une légère confusion. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter notre article détaillé sur les symptômes du sevrage alcoolique et leurs manifestations.
C'est précisément là qu'un traitement médicalisé prend tout son sens. Des médicaments comme les benzodiazépines vont calmer ce système nerveux en ébullition, empêchant les symptômes de s'emballer et protégeant des complications graves.
Le pic : de 48 à 72 heures
C'est souvent la période la plus difficile et la plus dangereuse du sevrage. Les symptômes peuvent atteindre leur apogée, avec un risque maximal de delirium tremens. Il s'agit d'une urgence médicale absolue qui touche environ 5 % des personnes en sevrage.
Le delirium tremens se reconnaît à plusieurs signes :
- Une confusion sévère : la personne est complètement désorientée, ne sait plus où elle est, ni même parfois qui elle est.
- Des hallucinations intenses : elles peuvent être visuelles, auditives ou tactiles, et sont souvent très angoissantes.
- Une agitation extrême et des convulsions : ces crises sont potentiellement dangereuses si elles ne sont pas prises en charge immédiatement.
Cette phase montre bien pourquoi il ne faut jamais arrêter l'alcool brutalement et seul. Avec une équipe médicale à vos côtés, la moindre complication est gérée sur-le-champ, assurant votre sécurité à chaque instant. Une fois le cap des 72 heures passé, les symptômes les plus intenses commencent enfin à s'apaiser, et vous entrez dans une phase de récupération plus progressive.
Les traitements médicamenteux pour un sevrage en toute sécurité
Se lancer dans un sevrage alcoolique sans filet de sécurité médical, c'est un peu comme vouloir traverser une mer déchaînée à la nage. C'est risqué et épuisant. Les médicaments, dans ce contexte, sont votre gilet de sauvetage. Ils ne font pas disparaître la tempête, mais ils vous permettent de rester à flot et d'atteindre la rive sans vous noyer.
L'objectif d'un traitement médicamenteux est double. D'abord, il s'agit d'atténuer la violence des symptômes pour que le processus soit simplement supportable. Ensuite, et c'est le plus crucial, il protège votre organisme contre les complications les plus redoutables, comme les crises d'épilepsie ou le terrifiant delirium tremens.
Pour y voir plus clair, on distingue deux grandes catégories de médicaments : ceux qui agissent sur le moment, pendant la désintoxication, et ceux qui vous aident à tenir le cap sur la durée.
Les benzodiazépines : un bouclier pour votre système nerveux
Quand le corps est en manque, les benzodiazépines sont le traitement de référence, le standard absolu. Pour comprendre pourquoi, imaginez que votre système nerveux est un moteur qui tourne en permanence à plein régime, mais que l'alcool agit comme un frein constant. Lorsque vous arrêtez de boire, ce frein disparaît d'un coup. Le moteur s'emballe, et c'est là que tout peut déraper.
Les benzodiazépines viennent jouer le rôle d'un nouveau frein, mais un frein contrôlé et temporaire. Concrètement, ces médicaments, disponibles uniquement sur ordonnance et sous surveillance médicale, permettent de :
- Calmer l'anxiété et l'agitation, qui peuvent devenir insupportables.
- Prévenir les convulsions, une complication aussi fréquente que dangereuse.
- Écarter le risque de delirium tremens, qui est une urgence vitale.
Le médecin choisira la molécule (comme le diazépam ou le lorazépam) et ajustera les doses en fonction de votre situation personnelle. C'est un traitement court, dont on diminue progressivement les doses pour ne pas remplacer une dépendance par une autre.
Les médicaments de fond pour maintenir l'abstinence
Une fois la phase la plus critique passée, le voyage n'est pas fini. Le cerveau a besoin de temps pour se rééquilibrer, et les envies de boire, le fameux "craving", peuvent revenir en force. C'est ici qu'interviennent les médicaments d'aide au maintien de l'abstinence. Ce ne sont pas des pilules miracles, mais plutôt des outils précieux pour ne pas trébucher.
Pensez à ces traitements comme à des béquilles. On peut apprendre à marcher sans, bien sûr. Mais avec, on est bien plus stable au début et on risque beaucoup moins de tomber.
On en utilise principalement trois :
- L'acamprosate : Il aide à restaurer un certain équilibre chimique dans le cerveau. Résultat : le besoin d'alcool et le mal-être lié à l'abstinence s'atténuent.
- La naltrexone : Son mécanisme est différent. Elle bloque les récepteurs du plaisir liés à l'alcool dans le cerveau. Si vous buvez, vous ne ressentirez plus cette sensation d'euphorie, ce qui casse le cercle vicieux de la récompense et diminue l'envie.
- Le disulfiram : C'est une approche plus radicale, basée sur la dissuasion. Si vous consommez la moindre goutte d'alcool sous ce traitement, vous déclenchez une réaction physique très désagréable (nausées, palpitations…). L'idée est de créer une association négative puissante avec l'alcool.
Le choix entre ces options se fait au cas par cas, en discussion avec votre médecin.
Sevrage à la maison ou à l'hôpital : comment décider ?
C'est une décision capitale qui doit impérativement être prise avec un professionnel de la santé. Un sevrage à domicile est envisageable, mais seulement si toutes les étoiles sont alignées : les symptômes sont légers, vous n'avez pas d'autres problèmes de santé graves et, surtout, vous êtes entouré d'un soutien familial solide et fiable.
Dans bien des cas, une hospitalisation est non seulement recommandée, mais indispensable :
- En cas de dépendance sévère ou si vous avez déjà eu des sevrages compliqués par le passé (convulsions, delirium tremens).
- Si vous souffrez d'autres problèmes de santé physique ou psychique (maladie du foie, dépression, anxiété sévère).
- Si votre environnement familial n'est pas stable ou soutenant.
- Pendant une grossesse, car les risques pour le bébé imposent une surveillance médicale constante.
L'évolution de la consommation en Belgique a un impact direct sur la manière dont on organise ces soins. La surconsommation est une réalité : 14 % de la population boit plus de 10 verres par semaine. Cette situation a des conséquences concrètes sur le terrain ; à Liège, par exemple, les demandes d'admission pour un sevrage ont bondi de 20 % depuis 2019. Cela a poussé les hôpitaux à uniformiser leurs protocoles et à augmenter leurs capacités d'accueil. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter les tendances de la consommation d'alcool en Belgique sur belgiqueenbonnesante.be.
L'hôpital offre un cadre sécurisant où une équipe soignante peut réagir au quart de tour, 24h/24. C'est la meilleure garantie pour un sevrage entièrement maîtrisé.
Comprendre le rôle essentiel du soutien psychologique
Le sevrage physique, avec ses symptômes parfois très rudes, n'est que la première montée. Une fois le sommet passé, la vraie randonnée commence : celle de la reconstruction. C'est là que le soutien psychologique entre en jeu. Il n'est pas juste "utile", il est absolument fondamental pour que le traitement du sevrage alcool tienne la route sur le long terme.
Arrêter de boire, ça laisse un vide. C'était une habitude, un refuge, parfois même une partie de qui on était. Le travail psychologique, c'est comme recevoir une nouvelle boîte à outils pour remplir ce vide de manière saine et durable. Il ne s'agit pas juste de "parler pour parler", mais bien d'apprendre concrètement de nouvelles façons de penser et de vivre au quotidien.

Ce soutien est la clé qui transforme une abstinence fragile, subie, en une sobriété solide et choisie.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour déjouer les pièges mentaux
La TCC est une approche très pragmatique et qui a fait ses preuves. Le principe de base est simple : nos pensées créent nos émotions, et nos émotions guident nos actions. Pour l'alcool, certaines situations ou pensées automatiques fonctionnent comme des interrupteurs qui allument l'envie de boire.
Imaginez que votre envie d'alcool est une alarme incendie un peu folle, qui se déclenche pour un simple toast brûlé. La TCC vous apprend à ne plus sauter au plafond à chaque fois qu'elle sonne. Vous apprenez à vous arrêter, à regarder ce qui l'a déclenchée (le stress, la solitude, le fait de passer devant ce bar que vous connaissez bien) et à choisir une autre réaction que de vous jeter sur le premier verre.
Avec un thérapeute TCC, vous allez identifier vos déclencheurs personnels pour construire un plan d'action sur mesure. Par exemple, au lieu de déboucher une bouteille après une journée de travail stressante, vous pourriez mettre en place une nouvelle routine : aller marcher 20 minutes, appeler un ami, ou même juste écouter un morceau de musique qui vous fait du bien.
C'est un véritable entraînement pour le cerveau qui vous redonne les commandes. Petit à petit, vous créez de nouveaux réflexes qui ne tournent plus autour de la bouteille.
Les groupes de parole pour briser la solitude
L'addiction à l'alcool, ça isole. Terriblement. On se sent souvent seul au monde, incompris, et rongé par la honte. Les groupes de parole, comme les Alcooliques Anonymes (AA) ou d'autres initiatives de soutien, sont là pour dynamiter ce cercle vicieux de l'isolement.
Rejoindre un groupe, c'est s'offrir plusieurs cadeaux :
- Un sentiment d'appartenance : D'un coup, on réalise qu'on n'est pas seul. Écouter les histoires des autres, qui font souvent écho à la nôtre, a un effet incroyablement libérateur.
- Un soutien sans jugement : Chaque personne dans la pièce sait exactement de quoi vous parlez. C'est un espace sécurisé où l'on peut tout déposer, les galères comme les petites victoires, sans crainte d'être mal vu.
- Des exemples qui inspirent : Voir des gens abstinents depuis des mois ou des années, ça prouve que c'est possible. Ça redonne de l'espoir et ça booste la motivation quand on en a le plus besoin.
Ces groupes agissent comme un filet de sécurité humain. Savoir qu'on peut passer un coup de fil ou se rendre à une réunion quand ça ne va pas peut faire toute la différence entre une envie surmontée et une rechute.
Le soutien familial pour reconstruire un environnement sain
L'alcoolisme ne touche pas qu'une seule personne, il secoue toute la famille. Les relations s'abîment, la confiance se fissure et la communication devient un champ de mines. Impliquer la famille dans le processus est donc une étape vraiment importante pour la guérison de tout le monde.
La thérapie familiale aide à plusieurs niveaux :
- Réapprendre à se parler : Mettre des mots sur les problèmes de manière constructive, sans tomber dans les reproches ou la colère.
- Éduquer les proches : Les aider à comprendre que l'addiction est une maladie, pas un simple manque de volonté. Cela permet de remplacer le jugement par de l'empathie.
- Fixer de nouvelles règles du jeu : Mettre en place un cadre qui soutient la sobriété, comme la décision commune de ne plus avoir d'alcool à la maison.
Les proches ont un rôle clé à jouer, mais ils ont aussi besoin d'aide. Pour beaucoup, apprendre comment aider un proche alcoolique sans y laisser sa propre peau est un apprentissage essentiel. Le soutien familial permet à chacun de guérir et de repartir sur des bases plus saines. C'est un vrai travail d'équipe pour construire ensemble un avenir différent.
Renforcez votre démarche avec des approches complémentaires
Un traitement de sevrage alcoolique ne s'arrête pas aux médicaments ou aux rendez-vous chez le thérapeute. Voyez les approches complémentaires comme des alliées, des outils en plus dans votre boîte pour traverser cette période. Bien sûr, elles ne remplacent jamais un suivi médical sérieux, mais elles peuvent vraiment vous aider à mieux gérer la transition en prenant soin de vous, corps et esprit.
Ces méthodes sont précieuses pour apaiser le système nerveux, gérer le stress et reconstruire de bonnes habitudes de vie. Ce sont trois piliers essentiels pour tenir sur le long terme et éviter de craquer. Elles vous donnent des clés concrètes pour vous sentir mieux dans votre peau et calmer le tourbillon dans votre tête.
Des techniques ciblées pour calmer les envies et l'anxiété
Parmi les méthodes qui font de plus en plus leurs preuves, l'auriculothérapie sort du lot. C'est une technique qui consiste à stimuler des points très précis sur le pavillon de l'oreille. De plus en plus de spécialistes l'utilisent pour faire baisser l'anxiété et réduire la force du "craving" – cette envie irrépressible de boire qui peut tout balayer.
Imaginez que votre oreille est une sorte de tableau de bord relié à tout votre système nerveux. En stimulant les bons points, un praticien expérimenté peut aider à rééquilibrer les mécanismes de la dépendance et à vous apporter un vrai calme intérieur. Pour ceux qui préfèrent une approche douce et sans médicaments, le sevrage alcool par auriculothérapie au laser est une piste intéressante à explorer avec des professionnels qualifiés.
L'idée n'est pas de trouver une solution miracle, mais d'apporter un soulagement bien réel. En calmant la tempête intérieure, ces techniques vous rendent plus fort pour faire face aux défis du quotidien sans alcool.
Le bien-être physique et mental : votre meilleur rempart contre la rechute
Le stress est sans doute le pire ennemi de celui qui arrête de boire ; c'est souvent lui qui pousse à reprendre un verre. Apprendre à le gérer autrement est donc une compétence vitale à développer. Des pratiques comme la méditation de pleine conscience, le yoga ou la sophrologie sont parfaites pour ça.
- La méditation de pleine conscience vous entraîne à observer vos pensées et vos envies sans vous laisser submerger.
- Le yoga allie mouvements doux, respiration et concentration. C'est idéal pour reconnecter le corps et l'esprit et libérer les tensions accumulées.
- La sophrologie vous donne des outils de relaxation et de visualisation pour aborder les difficultés avec plus de sérénité.
Prendre soin de soi de manière globale est d'autant plus important qu'en Belgique, la consommation à risque touche beaucoup les jeunes. Les chiffres montrent que le "binge drinking" est un vrai problème chez les 15-24 ans, où 9,8 % des jeunes ont une consommation problématique. Ces données, détaillées dans le rapport sur la consommation d'alcool en Belgique, rappellent à quel point il est crucial d'intégrer des outils de gestion du stress dès le début du parcours.
Reconstruire son corps passe par une bonne hygiène de vie
Enfin, ne sous-estimez jamais le pouvoir d'une bonne hygiène de vie. La consommation chronique d'alcool a littéralement épuisé les réserves de votre corps, notamment en vitamines (surtout celles du groupe B) et en minéraux.
Manger équilibré, avec beaucoup de fruits, de légumes et de bonnes protéines, est fondamental pour aider votre organisme à se réparer. Pensez aussi à boire beaucoup d'eau tout au long de la journée. Un corps bien nourri et bien hydraté est un corps plus fort, tout simplement plus apte à résister au stress et aux envies.
Trouver le bon traitement et savoir vers qui se tourner
Devant la jungle des options pour le sevrage alcoolique, on peut vite se sentir dépassé. Soyons clairs : il n'y a pas de "meilleur" traitement qui fonctionne pour tout le monde. La vraie question, c'est de trouver celui qui vous correspond, à vous. Votre parcours est unique, et la clé, c'est une approche personnalisée.
Plusieurs éléments vont nous aider à y voir plus clair. D'abord, l'intensité de votre dépendance physique, c'est le point de départ. Ensuite, votre état de santé général compte énormément, surtout si vous avez d'autres soucis médicaux. Et enfin, la solidité de votre entourage – famille, amis – est un atout majeur pour la suite.
Le traitement parfait n'est pas une recette miracle. C'est plutôt un puzzle où chaque pièce – suivi médical, soutien psychologique, aide sociale – s'emboîte pour créer une solution qui colle à vos besoins, vos forces et vos faiblesses.
Vers qui se tourner en Belgique
Faire le premier pas est souvent le plus grand défi, mais de nombreuses portes vous sont ouvertes. La plus simple et la plus directe est celle de votre médecin traitant. Il vous connaît, connaît votre histoire médicale, et peut faire une première évaluation cruciale. C'est lui qui pourra vous aiguiller vers la voie la plus sûre, que ce soit un suivi à la maison ou une hospitalisation.
Si vous cherchez une aide plus spécialisée, les centres d'alcoologie ou les services d'addictologie dans les hôpitaux sont des ressources précieuses. Là-bas, vous trouverez des équipes complètes (médecins, psys, assistants sociaux) qui ont l'habitude de gérer tous les aspects du sevrage alcool traitement. Pour vous aider à y voir plus clair, notre guide sur la désintoxication alcool en Belgique vous aidera à choisir un centre est une excellente ressource.
L'incroyable pouvoir du soutien et de l'entraide
Ne sous-estimez jamais la force du groupe. Se sentir soutenu par des gens qui comprennent ce que vous vivez est un pilier pour sortir de l'isolement que l'addiction crée si souvent. Des associations comme les Alcooliques Anonymes (AA) proposent un cadre bienveillant et anonyme où vous pouvez partager votre histoire et vous inspirer de ceux qui ont déjà fait le chemin.
Ce soutien peut prendre plein de formes différentes :
- Les groupes de parole : pour parler sans être jugé et surtout, pour réaliser qu'on n'est pas seul dans cette galère.
- Les lignes d'écoute : pour une aide immédiate et anonyme quand ça ne va pas.
- Les forums en ligne : pour trouver du réconfort à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.
En Belgique, beaucoup d'associations et de centres de santé mentale offrent ce type d'aide. Un simple coup de fil à votre commune ou une question à votre médecin peut vous connecter à un solide réseau de soutien local. L'idée est simple : rendre la démarche de demander de l'aide moins effrayante et vous montrer qu'il y a toujours une main tendue quelque part.
Vos questions sur le traitement du sevrage alcoolique
Se lancer dans un sevrage soulève souvent une montagne de questions. C'est tout à fait normal. Pour vous aider à y voir plus clair et à aborder cette étape sereinement, voici des réponses simples aux interrogations les plus fréquentes.
Concrètement, combien de temps ça dure, un sevrage ?
La phase la plus difficile, celle où les symptômes physiques sont les plus forts, s'étale généralement sur trois à sept jours. Les premiers tremblements ou sueurs peuvent apparaître quelques heures à peine après le dernier verre, avec un pic d'intensité autour de 48 à 72 heures. Ensuite, ça commence à se calmer.
Mais attention, le sevrage ne s'arrête pas là. Il faut être honnête : l'anxiété, une certaine irritabilité ou un sommeil perturbé peuvent jouer les prolongations pendant plusieurs semaines, parfois des mois. Le véritable traitement du sevrage alcoolique est un marathon, pas un sprint. Il vise à vous soutenir bien au-delà des premiers jours pour éviter la rechute.
Est-ce que je peux vraiment faire ça seul, à la maison ?
C'est une très mauvaise idée, et ça peut même être extrêmement dangereux. Si la dépendance est bien installée, arrêter l'alcool d'un coup sec peut provoquer des complications très sérieuses, comme des crises d'épilepsie ou un delirium tremens. C'est une urgence médicale qui peut être fatale.
Ne prenez aucun risque : un sevrage doit toujours être encadré par un professionnel de la santé. Lui seul peut évaluer votre situation et décider si un sevrage à la maison est envisageable ou si une hospitalisation est plus sûre pour vous.
Les médicaments qu'on me donne ne vont-ils pas me rendre dépendant à autre chose ?
C'est une crainte tout à fait compréhensible, surtout quand on parle des benzodiazépines. Mais leur utilisation est très stricte et contrôlée. Ils sont prescrits sur une très courte période (quelques jours seulement) et les doses sont réduites petit à petit. L'objectif est simple : vous aider à passer le cap le plus dur en toute sécurité, pas de créer une nouvelle addiction.
Pour ce qui est des traitements de fond comme la naltrexone ou l'acamprosate, le risque est nul. Ils n'entraînent aucune dépendance et agissent plutôt comme des béquilles pour calmer les envies et vous aider à tenir bon.
Est-ce qu'on "guérit" vraiment de l'alcoolisme ?
On considère l'alcoolisme comme une maladie chronique, un peu comme le diabète. On ne parle donc pas de "guérison" complète, dans le sens où tout disparaîtrait magiquement. On parle plutôt de rétablissement ou de rémission.
Le but de tout traitement est de vous armer pour construire une vie satisfaisante, sans alcool. Cela passe par l'apprentissage de nouvelles stratégies pour gérer les envies, identifier ce qui vous pousse à boire et trouver un nouvel équilibre. Avec le bon soutien, une vie sobre et heureuse est un objectif tout à fait réaliste.
Chez Addictik, nous vous proposons une méthode naturelle par auriculothérapie au laser pour vous aider à calmer l'anxiété et les pulsions liées au sevrage. Découvrez comment nos centres en Belgique peuvent vous accompagner sur https://addictik.be.
